Minute rédigée par Frédérique Doucet
Certaines séries ont, outre l’ambition de divertir leur public, celle de les « instruire » ou, tout au moins, de leur apporter quelques connaissances sur des périodes et des thématiques précises.
C’est le cas de Las chicas del cable (Les filles du téléphone) qui nous plonge dans l’univers de la toute récente entreprise Telefónica, dans le Madrid de la fin des années 1920 et du début des années 1930.
La série est pédagogique car elle a la volonté d’aborder plusieurs thèmes, propres à l’époque et au statut des femmes. De la simple standardiste à la secrétaire de direction, on voit ces femmes au travail, entre solidarité et ambition personnelle, tracer le chemin qui les conduira à l’indépendance.
Elle est féministe car la place des femmes dans la société et leur soumission obligée à l’homme, tant au travail qu’à la maison, est traitée avec beaucoup de détails et de réalisme. On y voit des femmes fortes, courageuses et militantes qui luttent pour trouver leur place et prouver qu’elles ne sont pas inférieures à l’autre sexe.
Pour pimenter la narration, les réalisateurs ont ajouté une dose d’amour, d’aventure et de politique, visant à tenir le spectateur en haleine.
La spectatrice que je suis a apprécié cette série, mais avec quelques réserves cependant. Trop foisonnante, les sujets traités ne peuvent être suffisamment approfondis. Par ailleurs, la musique d’accompagnement est résolument moderne, anachronique, en décalage avec l’époque représentée.
On ne saurait croire à une simple maladresse de la part des auteurs. Peut-être veulent-ils montrer par-là que la lutte pour l’égalité des sexes n’est pas terminée, qu’elle est toujours d’actualité ?
Las Chicas del cable, série originale Netflix.
