Article rédigé par Frédérique Doucet
Politique, jalousie, amour et horticulture
Tels sont les ingrédients de ce court roman d’Alexandre Dumas : La Tulipe noire.
Hollande 1676. Les frères De Witt, Jean et Corneille, sont cruellement assassinés par la foule manipulée par Guillaume d’Orange, sur fond de complot politique.
Tandis que ces faits se déroulent, le neveu et filleul de ces derniers, Cornelius Van Baerle, s’occupe tranquillement de ses tulipes. Grand scientifique et habile horticulteur, il fabrique avec amour la première tulipe noire, parfaite et sans taches, avec laquelle il compte gagner le prix du concours organisé par la société horticole d’Amsterdam.
À quelques mètres de lui, lorgnant avec sa lunette les appartements et les jardins de Cornelius, son rival, Boxtel, étouffe de rage. Il ourdit un odieux complot qui lui permettra d’envoyer Van Baerle en prison, de voler les oignons de la précieuse tulipe noire et de s’attribuer le mérite (et au passage la récompense) de l’avoir créée.
Le plan fonctionne à merveille. Cependant, l’amour va mettre son grain de sable dans cette mécanique parfaitement huilée.
Rosa, dont le nom semble un clin d’œil à la profession de Cornelius, est la fille du geôlier. Bien sûr, c’est le coup de foudre au premier regard, mais les aventures des deux jeunes gens sont loin d’être terminées.
Rosa parviendra-t-elle à sauver et son amant et la tulipe ? Saura-t-elle, faible femme, se tirer des griffes de l’infâme imposteur Boxtel qui redouble d’ingéniosité pour voler le fabuleux trésor floral ? Réussira-t-elle à éviter l’échafaud à son bien aimé ?
Si vous voulez le savoir, il ne tient qu’à vous de mettre un peu d’aventure et de passion dans votre quotidien !
Lire Dumas est un plaisir qui ne se dément jamais, et la mode ne fait rien à l’affaire.
Alexandre Dumas, La Tulipe noire, Paris, Editions du Rocher, n° 261, 2006.