La Société des Langues Néo-Latines renoue avec sa tradition d’organiser des journées d’études s’adressant aussi bien aux enseignants du secondaire que du supérieur. Le 5 mai au Colegio de España de 9h30 à 12h, nous pourrons entendre trois interventions suivies d’un débat autour des représentations iconiques de l’amour et des enseignements qui peuvent en découler en cours d’espagnol tant pour les lycéens dont le thème de l’amour fait partie des thématiques du baccalauréat que pour les étudiants au concours.
PROGRAMME
Matinée d’études
Représentations iconiques de l’amour.
Quels enseignements pour le cours d’espagnol ?
Société des Langues NéoLatines
Colegio de España
7 E Bd Jourdan 75014 Paris
Samedi 5 mai
9h30- 12h
9h30 : accueil
9h45 : Elisa Colay, « Image de l’amour et amour de l’image »
10h15 : Grégory Dubois, « L’amour en images entre poésie et peinture : d’un élan vital à l’autre »
10h45 : César Ruiz-Pisano, « ‘‘L’amour fou’’ : Représentations de l’Autre historique et amoureux par l’image audiovisuelle »
11h15 : Débats
Représentations iconiques de l’amour.
Quels enseignements pour le cours d’espagnol ?
L’universalité de l’amour et son caractère polymorphe placent ce sentiment au cœur de nombreuses propositions artistiques, picturales, cinématographiques, publicitaires, au travers des siècles, et des continents. De puissants signes, reconnaissables et interprétables, sont mobilisés pour dire la nature de l’amour représentée. La vue offre à nos émotions, à notre entendement, des corps humains, mythiques, divins, des gestes, des regards, des objets, des architectures, des symboles, des histoires qui évoquent l’amour et révèlent des esthétiques, des courants de pensées, des idéologies aussi.
Pascal Vaillant et Emmanuelle Bordon écrivent qu’« il n’y a pas un ‘langage de l’image’ en général, mais des systèmes de signes infiniment plus variés entre eux que ne le sont les langues »[1]. Face à la polyphonie d’informations qui se combinent, interagissent, s’opposent, se complètent dans une vidéo, un extrait de film, de documentaire, une publicité, un dessin animé, face à une photographie ou une peinture, qui sont accompagnées seulement de brèves indications (dimensions, techniques, datation et titre), ou encore face à une BD, un dessin humoristique, ou une affiche qui introduisent des formulations, faits de langue – sortes de béquilles à l’expression de l’élève – sur lesquels il peut être tentant de prendre appui, quelles stratégies privilégier en cours ? des études sémiologiques ? des aspects rhétoriques ou intertextuels de l’image ? des études sur la structure des signes et leurs combinaisons entre eux ?
Intégrer leur analyse au cours d’espagnol, c’est, bien sûr, enrichir le lexique de l’élève ou de l’étudiant qui identifie et explore des formes, des couleurs, des objets, des êtres vivants, les désigne, les localise, les décrit, et raconte une histoire qui découle de la mise en relation de tous ces éléments ; ce faisant, le pari est lancé de retrouver en cours l’envie et le plaisir d’exprimer ces émotions, ces découvertes que l’enfant manifestait lors de l’apprentissage de sa langue maternelle.
S’attarder sur ces signes, les méditer est une voie pour aider à penser librement, à se comprendre et comprendre mieux le monde en découvrant d’autres façons de vivre et dire l’amour.
[1] Pascal Vaillant, Emmanuelle Bordon, Le statut du signe iconique entre iconicité et intertextualité
https://halshs.archives-ouvertes.fr/hal-00329236/document